"Qu'est-ce que c'est qu'une belle voiture et une grosse affaire si on ne peut la partager avec personne ? C'est un cliché, mais Geneviève et Annemieke le voient passer tous les jours. En tant qu'"entremetteuses haut de gamme", elles relient les cœurs solitaires des super-riches. Elles regardent derrière la façade brillante des Bentley tape-à-l'œil, des suites à Genève, des comptes en banque bien garnis et des yachts rutilants à Saint-Tropez. "Comme un oignon, anneau après anneau, nous enlevons la richesse, la belle apparence", nous disent Annemieke et Geneviève. "Nous cherchons le cœur de l'homme ou de la femme d'affaires, de l'expatrié ou du banquier. Et un partenaire tout aussi riche qui puisse s'y associer au mieux pour faire des étincelles. De vraies étincelles, il est vrai. "Ces hommes riches peuvent obtenir toutes les femmes. Mais ils ne viennent pas chez nous pour cela. Ils recherchent une relation stable". Geneviève et Annemieke sont ce que l'on appelle des "marieuses haut de gamme". Après des années d'expérience dans les ressources humaines, elles ont créé il y a cinq ans une branche belge de Berkeley International. Dans leur agence de relations internationales exclusive de l'avenue Louise, à Bruxelles, elles mettent en relation les cœurs solitaires les plus fortunés. Ils les présentent l'un à l'autre - ils ne voient d'ailleurs pas de photo de l'autre - et leur laissent le soin de faire le reste. Parmi les 30-40 ans, jusqu'à 85 % y parviennent. "Il s'agit en fait d'une question de solitude. Ils n'ont pas le temps de chercher quelqu'un en raison de leur carrière florissante. Et qu'est-ce qu'une belle voiture, une vue impressionnante ou une bonne affaire si vous ne pouvez la partager avec personne ? Leur carnet d'adresses comprend des banquiers, des professeurs, des musiciens, des hommes politiques, des entrepreneurs et des superstars. Au total, 700 personnes recherchent activement l'amour de leur vie. Avec leur propre compte en banque. "C'est la condition. Nos célibataires doivent être financièrement indépendants. Ceux qui recherchent un homme riche ne sont pas à leur place. Nous ne vérifions pas les coordonnées bancaires au préalable, mais il y a toujours un entretien approfondi. En outre, devenir membre de Berkeley coûte déjà quelques milliers d'euros. Et ceux qui partent ensuite en week-end à New York et à Genève doivent en avoir les moyens. Les chercheurs d'or passent vite à la trappe". Si Annemieke et Geneviève goûtent à la vie de la jet set, elles sont toutes deux heureuses en ménage avec leur premier amour. "Nous ne sommes pas du tout jalouses. Au contraire : l'amour et le bonheur font partie de ces choses avec lesquelles aucun compte en banque ne peut rivaliser. Nos membres forment un groupe homogène avec le même niveau de vie, chacun d'entre eux est si bien loti que l'argent n'a plus d'importance. Ils recherchent avant tout quelqu'un qui aime le même art, la même gastronomie, quelqu'un qui corresponde à leur mode de vie". Article de Bieke Cornillie
